16 mars 2009

Le trois-centième d'Inzaghi.

"Je me sens comme un gamin (... ) Je voulais faire un maillot commémoratif pour la célébration de mon 300e but avec l'inscription 'Merci à tous!'. Le destin est étrange : j'ai marqué mon premier but professionnel face à l'AC Siena et je marque le trois-centième contre le Bianconeri. C'est une très bonne nouvelle, mais pas quelque chose d'essentiel pour le club"

Filippo Inzaghi a marqué le trois-centième but de sa carrière cet après-midi face à Sienne. Il a ainsi participé à la très large victoire des Milanais sur le terrain de leurs adversaires (5-1) en marquant les deuxième et quatrième buts de la partie. Son premier but est intervenu sur corner dans les arrête de jeu de la première période. Un but à bout portant, tout dans le placement et le sang-froid. A la Inzaghi. La deuxième réalisation devait beaucoup à Pirlo, passeur décisif pour l'occasion. Juste après le deuxième but, l'ancien joueur de la Juve fonça vers le banc pour y exhiber un maillot floqué d'un "300".

Filippo Inzaghi devient à ce jour le quatrième meilleur buteur italien de tout les temps derrière Silvio Piola (364 buts), Giuseppe Meazza (338 buts) et Roberto Baggio (318 buts).

Buts de Filippo Inzaghi par compétitions :

- 145 buts en Serie A
- 46 buts en Ligue des Champions
- 28 buts en Serie B
- 25 buts avec la Nazionale (2 buts à l’Euro, 1 but en Coupe du Monde)
- 15 buts en Coupe d’Italie
- 13 buts en Serie C
- 10 buts en Coupe de l’UEFA
- 7 buts en Coupe Intertoto
- 3 buts avec la Nazionale (- 21 ans)
- 2 buts en Coupe des vainqueurs de Coupes
- 2 buts au Mondial des Clubs
- 1 but en barrage Coupe UEFA
- 1 but en Super Coupe d’Europe

Filippo Inzaghi à marqué dans toutes les compétitions possible.

Article déjà posté sur Filippo Inzaghi : Filippo Inzaghi remporte la Ligue des Champions 2007

05 mars 2009

Le cauchemar mexicain de Florence Cassez


L'arrestation

Au matin du 8 décembre 2005, Florence Cassez est allée récupérer des meubles restés chez Israel Vallarta, avec lequel elle a entretenu une liaison quelques mois plus tôt. La camionnette que conduit le jeune homme, en direction de Mexico centre, où habite Florence, est arrêtée par les hommes de l'AFI (Agence fédérale d'investigations), unité spéciale de la police mexicaine. Ceux-ci assurent à Florence qu'elle n'est que témoin, qu'ils suivent Vallarta depuis des mois, qu'ils savent qu'elle n'est pour rien dans les enlèvements dont il est accusé, mais ils la gardent toute la journée et la nuit suivante dans une camionnette. Au petit matin du 9, retour au ranch de Vallarta, où est simulée une arrestation devant les caméras des deux principales télévisions du pays. Les trois personnes présentées comme kidnappées déclarent n'avoir jamais vu Florence. Vallarta avoue son implication mais innocente son ex-compagne.

L'enquête

Il n'existe d'abord aucun témoignage impliquant la jeune Nordiste. Puis, au bout de plusieurs mois, une femme et son fils de 11 ans changent de version : après l'avoir entendue lors d'une conversation téléphonique relayée par la télévision, ils disent reconnaître sa voix. L'enquête de la police se limite à quelques interrogatoires sans issue. À part ce procès-verbal surréaliste, dans lequel les deux mêmes victimes, emmenées dans une maison d'une autre banlieue, Xochimilko, reconnaissent l'endroit où elles ont été séquestrées. Cette maison est celle de la soeur d'Israel Vallarta, présente lors de la perquisition. Elle ne sera jamais inquiétée. La troisième victime, un nommé Ezéquiel, décrit Florence avec des cheveux courts et « blond jaune ». Une expertise capillaire affirme qu'elle ne s'est jamais ni coupé ni teint les cheveux. Enfin, le même homme présente une marque au doigt en affirmant que c'est une cicatrice que lui aurait faite Florence avec une seringue. Une autre expertise établit qu'il s'agit d'une tache de naissance.

Le tournant

C'est sans doute le 5 février 2006 que Florence, bien involontairement, scelle son malheur. Ce soir-là, en direct à la télé, la journaliste Denise Maerker reçoit l'ancien patron de l'AFI, Genaro Garcia Luna, devenu ministre de la Sécurité publique. Il raconte sa lutte contre les bandes, se gausse de l'arrestation de Vallarta et son ex-compagne, mais Florence, qui suit l'émission dans sa cellule, accède à un téléphone et appelle la journaliste. En direct, elle crie au mensonge, raconte la mise en scène et Garcia Luna est rapidement obligé de reconnaître publiquement le montage. C'est juste après que les victimes changent de version. À peu près au même moment, un autre témoignage survient, de la part d'un marchand de légumes qui dit avoir vu Florence dans des situations suspectes... à une époque où elle se trouvait à Béthune, chez ses parents. Cet homme est décédé accidentellement peu après.

Le procès

Du 10 décembre 2005 au 7 mars 2006, Florence est détenue dans le centre de Mexico, sous un régime de garde à vue. Le 7 mars, elle est transférée au pénitencier pour femmes de Santa Marta. Un enfer de violence et de saleté, où elle doit affronter les provocations de certaines codétenues, et les rats qui courent les cellules. Pendant deux ans, elle est régulièrement conduite à une autre prison, où ont lieu des audiences étonnantes, qu'elle suit derrière une grille. La plupart des témoins se font porter pâles, les policiers racontent une enquête imprécise, les faits ne sont pas établis. Un jour de mai 2008, elle apprend qu'une juge qui n'a assisté qu'à une seule audience l'a condamnée à 96 ans de prison. Pour la décision en appel tombée mardi soir, c'est encore pire : le juge ne l'a jamais vue.

Texte provenant du site : La voix du Nord

Site libérez Florence Cassez