26 mai 2007

Le grand soir d'Inzaghi.

Filippo Inzaghi, auteur des deux buts milanais mercredi, en finale de la Ligue des Champions face à Liverpool, a montré toutes les qualités dont a besoin un buteur de haut niveau: réussite et sang-froid.
On n'était pas sûr qu'il soit titulaire, il n'avait pas joué souvent cette saison mais c'est finalement lui qui est le plus présent sur la feuille de match avec un doublé en finale. Carlo Ancelotti a sans doute hésité, lui qui a souvent préféré Gilardino à Inzaghi cette saison mais pour la finale il a misé sur l'expérience et le réalisme. Le résultat lui donne raison. La principale qualité d'Inzaghi ? Le flair ou l'instinct du buteur. Quand un ballon traîne dans une surface, vous pouvez parier que Pippo n'est pas loin. Mercredi, le premier but est tout sauf un beau but. Alors que le gardien de Liverpool semblait sur la trajectoire du coup franc d'Andrea Pirlo, au dernier moment le ballon a changé de direction après avoir heurté le bras collé au corps d'Inzaghi, qui se lançait vers le but pour récupérer un éventuel rebond.

A la 82ème minute, revenant d'une position de hors-jeu, il a su se replacer pour partir dans le bon tempo sur une passe de Kaka et allait se présenter seul face au gardien, qu'il a dompté avec un sang-froid digne des plus grands buteur.

Avec 38 réalisations en Ligue des Champions et 58 toutes coupes d'Europe confondues, Inzaghi, meilleur buteur italien des épreuves continentales, a prouvé sa réputation d'homme-but. "C'est le joueur a qui le poteau fait une passe", a dit un jour un de ses coéquipiers, mi-admiratif mi-ironique. "Le but, c'est ma vie", répond l'interessé.

20 mai 2007

L'OM en Ligue des Champions.

L'OM a retrouvé un rang digne de son histoire: celui de la Ligue des Champions. Une compétition qu'il n'a plus côtoyée depuis 2003.

Avec quatre points d'avance sur ses poursuivants, la deuxième place du championnat lui est acquise. L'OM profite des nuls de Lens et Bordeaux, comme un cadeau tombé du ciel. L'OM tire surtout un énorme bénéfice d'une victoire en terre forézienne, où il n'avait plus gagné depuis le vendredi 2 avril 1993 (0-2). Un succès tiré par les cheveux, mais qui est la plus belle des réponses après le camouflet de la semaine dernière au Stade de France. Samedi prochain, le Stade Vélodrome peut préparer une fête grandiose à cette équipe, passée encore par bien des émotions pour obtenir ce sésame royal.
Une victoire crispante. Fébrile, jouant trop bas, elle s'est exposée grossièrement. S'il fallait argumenter, nous prendrions le but égalisateur de Feindouno, jouissant d'une liberté surprenante pour armer sa frappe après avoir embarqué deux défenseurs. Cela était d'autant plus rageant que l'OM avait ouvert le score magistralement sans être outrageusement dominé, mais sans avoir de prise réelle. Un bijou de Cissé, une frappe de 20 mètres dans la lucarne opposée.Ce missile n'a pas eu le don de rassurer l'équipe, mais l'a plutôt poussée à se recroqueviller. La construction défaillante, l'abus de longs ballons n'avaient pas permis à l'OM de développer un jeu cohérent. Dans l'ensemble, la prestation était laborieuse, mais les Olympiens donnaient le sentiment de gérer leur fraîcheur physique. Ils profitaient également du manque de lucidité des Stéphanois dans la dernière passe en trois ou quatre occasions. Et puis, soudain, une action construite. Enfin ! Des passes rapides, un ballon qui vole d'Olympien en Olympien et Valbuena, dont l'entrée a dynamité l'attaque marseillaise, fusille Viviani. C'est inespéré. La Ligue des champions était à ce prix.